Biographie de Stephen Jourdain
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          Stephen 
          Jourdain, fils de Frantz-Philippe Jourdain et d’Audrey Evelyn 
          King, son épouse, est né le 8 janvier 1931 à Neuilly-sur-Seine. 
            
       
      Stephen grandit à Paris, au sein d’une famille d’intellectuels et d’artistes prolifiques : arrière petit -fils de Frantz Jourdain, architecte renommé, fondateur du Salon d’Automne et ami de grands artistes de son époque ; petit-fils de Francis Jourdain, humaniste, président et fondateur du secours populaire, écrivain, peintre et créateur de mobilier d’art ; fils de Frantz-Philippe Jourdain, architecte reconnu, honoré et décoré pour ses actions dans la résistance 39-45. L’enfance de Stephen est baignée de pensées novatrices et non-conformistes, de poésie, de créativité, de temps de guerre et de courage. Lors de la deuxième guerre mondiale sa famille quitte Paris pour Saint-Jean-de-Mont, il traverse à pieds à l’âge de huit ans les Pyrénées avec ses parents, vit à Londres où son père, dans l’espionnage, est au service de la résistance. 
 « Tout            au long de son enfance, Stephen Jourdain 
a connu ces « minutes            privilégiées » 
dont parle Blake ; sa première            expérience il la vit
à l’âge de quatre ans,            en entendant bruire un petit
ruisseau au bord duquel il est assis. Plus            tard, à l‘adolescence,
un bienfait que l’existence            prodigue rarement va fondre sur lui,
lorsqu’il découvre            le cogito de Descartes. Il entre de
façon foudroyante dans « quelque            chose qui irradie
une valeur si haute, qui est une nouvelle si fantastique            et si
importante, qui culmine de façon si absolue, en dominant         
  par de tels abîmes tout autre vécu possible, que les sommets
           antérieurement découverts se fondent dans la plaine
      ».            Préface de « La 
vie à l’endroit »            Le courrier du livre - 1965 Aventurier d’une expérience personnelle qui sera l’étincelle d’un genre littéraire novateur, doté d’une extraordinaire richesse d’expression où se mêlent instants de vie et présence d’éveil, Stephen Jourdain met en œuvre un verbe et un sujet qui lui sont propres. Avec ses écrits, c’est un genre littéraire qui percute le monde occidental de l’écriture : le « poète- philosophe éveillé » crée l’événement. Stephen Jourdain épouse Paule Costa le 17 Décembre1954 avec qui il aura trois enfants, Audrey, Elizabeth et Ken. Lorsque sa fille Audrey, à quatre ans, donne des signes de faiblesses pulmonaires, il emmène sa famille passer l’été au grand air des montagnes de Corse, à Muracciole, pays natal de sa femme, qui deviendra pour lui terre sacrée et ciment d’un amour indéfectible ; Stephen nourrit envers sa femme, ses enfants et Hervé, le premier fils de son épouse, un amour fondamental. Centré sur l’accomplissement ultime de la vie qu’il nomme « l’éveil », Stephen Jourdain, ne cesse de prendre des notes et d’écrire, il est publie par des revues telles que Synthèses, NRF, Le Seuil, Tel Quel, Le Courrier du Livre, La Traverse, Gallimard. Son premier livre, «Cette Vie m’Aime», avec post-face de Jean Paulhan, est édité en 1962 chez Gallimard, le prix Fénéon lui est décerné. Agent immobilier, pianiste et jazzman autodidacte, golfeur à l’élégance naturelle, équilibriste né, braconnier à ses heures, poète, conteur, Stephen est aimant, impulsif, paniqué par les urgences financières, gai, drôle et chaleureux. Il fonde sa propre agence immobilière. Il ouvre chaque semaine son appartement familial à des musiciens pour des « jazz sessions». Stephen Jourdain quitte l’appartement de la rue Vavin en 1981, habite un temps en Essonne. Progressivement il cesse son activité immobilière et s’installe, avec son épouse, dans une maison au cœur de la forêt domaniale de Vizzavona, en Corse, qui devient le tout premier Bed & Breakfast de l‘île. Des années sereines, riches en écriture, en publications, et, nouveauté, en séminaires « d’éveil » dans l’atmosphère chaleureuse de la maison familiale de Vizzavona où ses enfants et petits-enfants viennent passer week-ends et vacances. 
 « Il            s'agit d’être conscient de nous-même. 
D’être            conscient ! De ne jamais nous oublier ! Ce serait 
bien d’être            présent à soi-même dans les
gestes les plus humbles            de la vie. Je tourne la clé dans
une serrure, je suis là.            Je bois du café, je suis
là. Je ne m’oublie pas. …Cette chose tellement miraculeuse est injustifiable et n’a aucune retombée idéologique. Elle ne nous rend pas plus intelligent, ni plus beau, ni plus riche. Elle ne nous rend pas plus heureux non plus. On peut dire qu’elle n'intervient en aucune façon dans la gestion des affaires terrestres et dans votre propre conduite sur terre. Il n’y a aucune incompatibilité entre ce dont je parle et quelque évènement qui puisse prendre place dans le cours d’une vie humaine. » «Cahiers d’Eveil » Stephen Jourdain - 1997 - Editions du Relié 
 Convié            et encouragé par nombre de participants
a ces séminaires,            Stephen Jourdain qui, jusque là 
ne souhaitait pas mélanger            travail littéraire et 
expression orale, accepte de se rendre            à une conférence 
organisée pour lui. Il se révèle            un orateur 
hors pair. Justesse du choix des mots et finesse de conscience           
conjuguées à sa passion de l’accomplissement ultime       
    de la vie, il touche un public de plus en plus large. Les invitations 
           à des conférences organisées pour lui se multiplient.
           De nombreuses personnes viennent le voir et l’écouter à
           son domicile, ses conférences publiques s’enchaînent 
           rassemblant un nombre grandissant d’auditeurs, de lecteurs, ses 
           livres sont demandés.  
 Fin            1996 lors du décès de sa fille aînée, 
Stephen fait face à un choc qu’il ne surmonte pas. Il s‘éloignera 
           de la maison familiale, restant en contact avec son épouse, 
ses            enfants et petits-enfants ; des années de survie. Stephen 
continue            d’écrire, de donner des conférences, de 
publier dans            des revues. Ses ouvrages sont édités, 
ses conférences            filmées. Il est invité à 
donner des conférences            aux USA, au Canada. Un site Internet 
Stephen Jourdain est mis en place            par un ami.  
 Fin            2008, Stephen, déclare : « Je crois que 
j’ai            dit tout ce que j’avais à dire ».  Le 12 février 2009 il est hospitalisé, entouré jour et nuit de ceux qu’il aime. Avec «l’incroyable légèreté d’être» dont il a si heureusement exprimé la beauté, Stephen Jourdain s’éteint le 19 février 2009 à Bastia. 
 Ses            funérailles ont lieu le 22 février 2009, en 
toute simplicité,            au petit cimetière de Muracciole 
où reposent ses parents            et sa fille aînée, 
en présence de sa famille, de            ses plus proches amis, des 
habitants de la région ; ceux pour            qui il fut un père, 
un mari, un ami, un homme d’une richesse            et d’une générosité 
peu ordinaires, mais aussi            l’honneur de la pensée française 
contemporaine.  |